L’Unité est ton origine
Le retour à l’Unité est ton Devenir
Le cerveau montre le chemin du retour
Mais le cœur est la clef de chaque étape
PRINCIPES ÉSOTÉRIQUES FONDAMENTAUX
QU’EST-CE-QUE L’ÉSOTÉRISME
La première chose à examiner est ce que l’on entend par
« ésotérique ». Etymologiquement, ce mot veut dire :
« intérieur » ou ce qui est réservé aux adeptes, à ceux de
l’intérieur par opposition à ce qui est public, à ce qui se fait à l’extérieur
et qui est exotérique. Mais ceci est nettement insuffisant pour avoir une idée
satisfaisante de ce qu’est la réalité de l’ésotérisme.
Si nous ne voulons pas d’a priori, convenons qu’il est
impossible de définir ce terme dès maintenant puisque l’expérience ésotérique
qui transforme cet a priori en connaissance vécue ne peut se présenter au début
du chemin initiatique.
APERÇU SUR L’ORIGINE DE L’ÊTRE
On ne peut pas devenir un étudiant, puis un adepte de
l’ésotérisme, sans au départ de l’étude poser quelques postulats dont
l’exactitude devra, peu à peu, se révéler par des contacts intérieurs.
Le premier point est qu’il y a un Absolu à l’origine du
Tout.
Le deuxième point est que l’homme a pour origine l’Essence
de l’Absolu.
Le troisième point est que l’ensemble de la manifestation
n’a qu’un but : faire du Zéro, qu’est le germe de l’homme dans l’Absolu,
un Infini.
A partir de cet Absolu, la hiérarchie des forces, des
énergies, dans le sens décroissant, est la suivante :
Etre - Conscience
- Vie - Matière
L’Etre issu du « Néant » crée la conscience. Dès
que la conscience est, elle crée la Vie pour son besoin d’évolution.
La Vie crée la matière comme champ à ses expériences
nécessaires.
Nous développerons tous ces points ultérieurement.
L’INTÉRÊT POUR L’ÉSOTÉRISME
Si on s’intéresse à l’ésotérisme, c’est parce qu’une
certaine poussée intérieure, une certaine nécessité de comprendre les choses,
de se comprendre soi-même est ressentie. Cette poussée signifie que nous avons
franchi l’initiation du Nadir (moment où l’Involution a conduit au plus dense
de la matière - Livret 3). Ce besoin de connaissance, de cohérence du monde
n’étant satisfait ni par la science ni par la religion, nous nous tournons
alors vers les disciplines ésotériques dans l’espoir de trouver une réponse à
notre demande intérieure qui est plus ou moins du domaine de l’inconscient au
moment où elle prend naissance.
Ainsi, et nous le verrons, l’ésotérisme conduit par étape à
une certitude expérimentale, à une connaissance cohérente et satisfaisante du
monde. Mais, au départ, la foi gratuite, la confiance, sont nécessaires comme
éléments moteurs du travail. Cependant, cette foi doit progressivement
disparaître pour être remplacée par la Connaissance. Il faut être très prudent tant que l’on est dans le domaine de la foi car, si
elle peut être la force motrice du départ, elle peut aussi conduire à
l’acceptation des pires superstitions ou à des connaissances incohérentes.
CONSCIENCE PHYSIQUE ET SUPER-CONSCIENCE
En ésotérisme, quelle que soit la discipline choisie, chacun
doit trouver lui-même sa Vérité par la rupture de ses barrières intérieures.
Rappelons qu’on divise généralement dans le monde profane le psychisme de
l’homme en deux zones : le conscient et l’inconscient. En réalité, ce
dernier n’est pas inconscient mais c’est en l’homme une super-conscience, le
Moi Supérieur, qui est en contact permanent avec le « Grand Tout
Universel ». Les nécessités de l’Involution ont construit des barrières
qui, en chaque être, séparent d’une manière plus ou moins étanche les divers
niveaux de conscience entre le Moi Supérieur et la conscience physique. La
véritable initiation, le véritable but de l’ésotérisme, est d’abord de
rendre ces barrières transparentes et, ensuite, de les éliminer en tant que
barrières pour retrouver le contact de cette super-conscience.
L’INTELLECT : OBSTACLE OU AIDE
Le premier problème qui se pose au débutant est celui de
l’intellect. Quelques écoles philosophiques le présentent comme un obstacle sur
le Sentier initiatique, tout en l’utilisant d’ailleurs. Le problème est que les
connaissances, les méthodes qui permettent de pénétrer dans le domaine
intérieur ne peuvent être transmises et acquises que par le canal de
l’intellect ; ce problème devient effectivement gênant quand l’intellect
cesse d’être un moyen pour devenir un but, une fin.
Par ailleurs, ce qu’il faut bien voir c’est que, d’une part,
le langage de l’intellect physique, qui a la conscience de ce monde, n’est pas
le langage super-conscient ; d’autre part, que pour amorcer le dialogue
entre ces deux niveaux de conscience, il faut s’appuyer sur le symbolisme qui,
seul, peut franchir les barrières intérieures au début du Sentier. Le principe
de ce dialogue est le suivant : l’intellect s’efforce de transmettre les
images mentales telles qu’il les comprend à son niveau, à la conscience intérieure.
Celle-ci les « digère » et les renvoie en s’efforçant de transmettre
sa Vérité à l’intellect physique de l’homme. Ainsi, peu à peu, l’effet des
barrières intérieures diminuent et elles deviennent des frontières ouvertes que
l’on franchit sans passeport. Cela implique que le travail doit s’effectuer
avec méthode.
CONDITIONS DU TRAVAIL ÉSOTÉRIQUE
a) Choix du moment
Pour l’étude ésotérique, le meilleur moment est le soir
juste avant de s’endormir. Au cas où l’étude n’est pas possible, une révision mentale,
silencieuse des études précédentes doit être la dernière des pensées de la
journée avant le sommeil. Ceci est important car le moment du passage de l’état
de veille à l’état de sommeil est l’instant où les barrières intérieures se
lèvent partiellement dans le sens physique-psychique. Par contre, au moment du
réveil, les barrières s’ouvrent dans le sens psychique-physique. Il faut alors
ne pas s’embarrasser avec les problèmes de la journée qui commence mais
s’efforcer de garder quelques instants un état de vide mental afin de faciliter
la réception du message de l’intérieur. L’interprétation physique que nous en
avons doit être notée et datée sur un cahier le plus rapidement possible, sinon
cette connaissance volatile s’évapore et disparaît.
b) Le cahier
D’un point de vue pratique, il est utile que ce cahier soit
divisé en 7 parties. La première sera consacrée à la nuit du vendredi au
samedi, la suivante à celle du samedi au dimanche et ainsi de suite. Chaque
vendredi soir, on méditera sur les expériences de la première partie du cahier,
chaque samedi soir sur celles de la deuxième partie, etc. On constatera alors
que les mêmes nuits - celles de chaque même partie du cahier - se compléteront
chaque semaine les unes avec les autres. On cherchera si les expériences des
mêmes nuits ne présentent pas entre elles un cycle lunaire, point que nous
développerons. Nous verrons ensuite pour quelles raisons la nuit du vendredi au
samedi est la « Nuit Sainte » et, en conséquence, la première nuit de
la semaine ésotérique.
c) L’oratoire
Il est utile dans l’étude de l’ésotérisme d’avoir un
oratoire qui peut être une petite pièce ou un endroit dans une pièce ou encore
un placard, voire une valise. Cet emplacement ne devient oratoire qu’au moment
de l’étude ésotérique, extérieure et intérieure. C’est l’attitude mentale de
l’étudiant qui crée l’oratoire. Il est préférable d’être seul pour le travail à
y faire ; tout au plus le conjoint peut-il être présent. Aucun animal ne
doit être dans l’oratoire au cours du travail, quelle que soit la sympathie
qu’on lui porte. Les forces occultes des chiens, en particulier, et plus encore
celles des chats qui étaient utilisées dans les magies égyptiennes ne peuvent
qu’apporter des ennuis à ceux qui ne savent pas les maîtriser. Si l’oratoire
est une pièce à multiples usages, l’animal peut y être admis mais en dehors des
heures de travail ésotérique.
PRINCIPES GÉNÉRAUX
DE CONDUITE HUMAINE ET SOCIALE
LE SECRET
Son application fut l’objet d’une haute surveillance à des
époques où l’on craignait que l’initiation personnelle n’ébranlât le pouvoir
temporel. Il fait encore l’objet de nombreuses conceptions erronées, et la
mauvaise compréhension de la réalité de son rôle est à l’origine des
perturbations de la société moderne. En effet, si la réalité ésotérique avait
été plus largement diffusée, elle aurait, en elle-même, peut-être donné
naissance à une religion-philosophie ou alors elle aurait contraint les
religions exotériques à la révision de leurs dogmes. Dans un cas comme dans
l’autre, la compatibilité science-religion aurait été plus grande, le
matérialisme aurait été moins profond et l’inquiétude métaphysique actuelle
aurait été considérablement réduite. Or, c’est cette inquiétude qui est à la
base de bien des troubles du monde d’aujourd’hui.
Le secret est utilisé par nombre de pseudo maîtres,
« gourous » ou autres ; ils en jouent pour mieux cacher leur
ignorance, pour se donner de l’importance en taisant leur bien modeste savoir,
ou, encore, pour donner à penser qu’ils sont les seuls détenteurs de l’autorité
qui ouvre ou ferme la porte du Temple. C’est là l’aspect négatif du secret.
Nous, nous disons que tout ce qui aide, tout ce qui conduit
à la Porte du Temple peut être révélé et doit être révélé à toute personne qui
désire avancer sur le Sentier ésotérique, étant entendu qu’elle devra
travailler puis partager, à son tour avec d’autres, les secrets qu’elle aura
percés. N’est-il pas dit : « Donnez et vous recevrez ».
Il n’y a aucun inconvénient à révéler les secrets
alchimiques, qabalistiques ou initiatiques puisque leur usage pratique ne peut
être réalisé que par celui qui a l’état intérieur adéquat, c’est-à-dire par
celui qui est déjà engagé sur le Sentier de la Sagesse. Par contre, l’expérience intérieure, ou ce que l’initié trouve derrière le Voile du
Temple doit rester secret. En effet, chacun doit le trouver par lui-même. En
outre, il s’agit d’une connaissance supra-intellectuelle qui s’exprime par le
Verbe et non par la parole humaine. Toute tentative pour transmettre à autrui
nos propres révélations intérieures, le charge d’une responsabilité qu’il ne
pourra peut-être pas assumer. Lever le Voile du Temple à autrui est un manque
de sagesse qui freine, à coup sûr, l’auteur sur son propre chemin.
En résumé, pas de cachotteries sur les processus qui
conduisent à la Connaissance mais la plus grande réserve sur la nature des
expériences qui résultent de l’accès à cette Connaissance.
Une démarche semblable est à observer dans le domaine
profane, où, sans « jouer » avec le secret, une certaine discrétion
et une certaine réserve sont souvent nécessaires ; ceci, pour deux raisons
d’ordre très différent. D’abord, en confiant aveuglément nos projets ou nos
intentions, nous courons le risque de déclencher l’action négative d’êtres qui
voudraient nous nuire. Il faut donc être vigilant. Ensuite, le fait de trop
parler de nos difficultés - de travail, de finances, de santé, etc. - ou même
simplement d’en parler, met en jeu le « pouvoir du Verbe ». Les
problèmes alors se « cristallisent », se fixent et deviennent plus
complexes, plus délicats à résoudre. Il faut éviter de leur donner trop de
force par la parole, ou même par l’écrit qui a, dans ce domaine, le même effet.
LES APPÉTITS
Les adeptes avancés sur le Chemin ésotérique disent que le
cœur de l’homme vibre sur tous les plans, aussi, est-il un guide de grande
importance. L’amour est l’expression du cœur, non pas celle de la sexualité ou
de la sensiblerie. L’amour est la générosité dans la compréhension, dans l’aide
aux autres. Cela ne veut pas dire non plus qu’il faille tenter de faire le
bonheur des autres suivant sa propre conception. La véritable générosité
consiste à respecter la liberté d’autrui.
Au sujet des appétits : sexualité, nourriture et
boisson, la règle qui convient est ni excès, ni ascétisme qui dessèche le corps
et le rend peu accessible aux véritables énergies spirituelles. Il peut y avoir
des moments où une nourriture réduite est souhaitable mais ceci n’est que
momentané et ne sera nécessaire que lorsque les mécanismes qui le justifient
auront été compris.
La sexualité fait partie des choses créées et a donc sa
nécessité en dehors de la procréation. Sans aller jusqu’au point de vue des
Tantriques qui prônent une voie initiatique purement sexuelle, peu adaptée à
l’Occident, nous pensons qu’une vie en couple normale est une aide dans
l’équilibre des énergies internes. Les polarités inverses de l’homme et de la
femme s’équilibrent réciproquement. L’homme originel est androgyne et cet
androgynat se rétablit partiellement dans le couple physique normal. Précisons
qu’il n’y a pas approche de l’androgynat dans les couples homosexuels
(masculins ou féminins).
L’ascétisme peut dessécher le cœur et peut aussi être un
handicap sur le Chemin. Toutefois, une vie solitaire peut ne pas présenter
d’inconvénient si une générosité mentale suffisante vivifie le cœur.
En tout ceci, chacun doit peu à peu trouver ce qui lui
convient car il y a probablement une solution pour chaque être à trouver
lui-même.
CONNAISSANCE ET LIBERTÉ
La première grande étape sur le Chemin de l’ésotérisme est
de parvenir à se présenter et à frapper à la Porte du Temple mais celle-ci ne s’ouvre que si celui qui se présente est un Connaissant libre.
Les connaissances que l’homme peut acquérir ne sont pas
toutes de même nature ni de même valeur. Dans une première étude nous pouvons
séparer les connaissances en deux catégories. La première comprend celles qui
proviennent de l’étude de la nature. Ce sont des connaissances réelles qui ne
changent pas, si elles résultent d’études correctement menées. Les Alchimistes
disent : les connaissances « fixes ». Ainsi sont les
connaissances acquises par la physique, la chimie, l’alchimie, l’astronomie,
l’astrologie, etc. Dans ce domaine, l’homme est sans action sur les lois
apprises. Il ne peut les utiliser qu’en s’y soumettant. On ne domine la Nature qu’en lui obéissant.
Par contre, il existe une deuxième catégorie de
connaissances qui résultent des conventions humaines, comme le droit, bien que
celui-ci soit, ou s’efforce d’être, une image du principe d’équilibre général
de la nature. Mais ces connaissances transmises par les coutumes, le domaine
social, même la plus grande partie des dogmes religieux, ne sont que des
connaissances artificielles créées par l’homme et qu’un changement de société
ou de religion modifie. Il est très utile de réfléchir à ceci car notre
super-conscient ne peut accepter de recevoir des éléments de connaissances
contraires aux lois de la nature. Les conventions humaines le concernent peu ou
pas et il est donc inutile, ou à peu près, de tenter de les lui transmettre,
sauf pour un petit point d’éthique, celui qui concerne notre attitude par
rapport à la société où nous sommes.
Seul l’Initié est un être libre. La liberté physique dépend
de la société dans laquelle nous vivons et de la situation que nous y avons.
Mais la véritable libération est obtenue par un nettoyage mental. Dans le cadre
de la vie courante, beaucoup de personnes s’interdisent des comportements ou se
refusent des satisfactions, simplement parce qu’elles sont obnubilées par de
fausses valeurs qui ont imprégné leur conscience physique. Cette imprégnation
résulte de coutumes sociales, de dogmes religieux ou même de lois civiles qui
n’ont aucun rapport avec les principes de la nature ou les structures de
l’homme. Aussi, assiste-t-on à des blocages mentaux.
Chacun doit nettoyer en lui tout ce qui gêne l’élargissement
de ses points de vue, de sa tolérance, de sa générosité de cœur. Il ne faut, en
aucun cas, être amoureux de ses idées. Il faut comparer la nouveauté avec ce
que l’on a et choisir ce qui nous semble le meilleur. Il faut savoir abandonner
les concepts périmés.
LES ÉGRÉGORES
Nous avons de sérieuses raisons d’insister pour que chaque
étudiant s’efforce d’acquérir un maximum de liberté mentale en notre monde physique.
En effet, l’initiation vraie est une libération totale. Comment voulez-vous que
votre Moi Supérieur vous aide à vous libérer si vous ne le faites pas dans le
domaine qui vous est déjà accessible ?
La seconde raison importante qui nous fait insister sur ce
sujet est celle qui concerne la question des égrégores. Qu’est-ce qu’un
égrégore ? C’est l’entité psychique et astrale d’un groupe. Tous les
membres d’un groupe, qu’il s’agisse d’une famille, d’un club, d’un parti
politique, d’une religion, voire d’un pays, tous ces membres sont psychiquement
inclus dans l’égrégore de l’organisation à laquelle ils appartiennent. Bien
entendu, chacun de nous appartient à plusieurs égrégores en même temps. Donc,
toute personne incluse dans un groupe reçoit, dans son psychisme, les
influences de l’égrégore, c’est-à-dire les influences de la contrepartie
astrale du groupe et ceci inconsciemment. Il en résulte, au niveau des
inconvénients, d’une part, des influences psychiques perturbatrices dans la
majorité des cas et, d’autre part, une restriction de liberté intérieure. Il y
a des égrégores dont on ne peut pas se dégager, par exemple celui du pays où
l’on habite ; mais il faut se dégager de tout égrégore qui n’est pas
indispensable. En effet, un égrégore se fortifie en prenant appui sur les
membres qui le constituent, lesquels, à leur tour, par leur action renouvelée
le vivifient, entretenant en quelque sorte sa puissance. C’est là que réside le
danger pour tout débutant, d’autant que la tendance de l’homme est de chercher une
protection dont la contrepartie est souvent une restriction de liberté. Nous
déconseillons la pratique du rituel de groupe afin de réduire au maximum
l’influence de tout égrégore.
Attention, la Sagesse Eternelle nous ayant fait naître là où les choses sont les meilleures pour notre évolution - quoi qu’il puisse parfois
en paraître - la liberté mentale intérieure ne doit pas faire de nous des
asociaux. Elle doit simplement nous ouvrir la liberté du Chemin Intérieur en
nous libérant d’obstacles inutiles.
LA PENSÉE POSITIVE
Un élément qui est également très important pour la réussite
sur le chemin de l’ésotérisme c’est l’élimination de la négativité de l’esprit.
Il faut s’efforcer de voir d’abord le côté positif des choses, s’efforcer
d’accorder un a priori positif.
Après étude et réflexion sur un problème, on peut modeler
son point de vue, c’est-à-dire que l’on peut prendre conscience de l’aspect
négatif de la chose mais on doit s’efforcer, d’abord, d’en dégager l’aspect
positif, si faible soit-il. Nous verrons dans le Livret 5 l’action du Verbe.
Sachant que la parole de l’homme a un lien, une résonance avec le Verbe, il
faut éviter les paroles, les phrases à caractère négatif. Plutôt que d’affirmer
directement l’aspect négatif d’une chose, mieux vaut exprimer positivement
l’inverse de son caractère négatif. Par exemple, si par le Verbe on veut
influencer le temps, il ne faut pas, lorsque cela se révèle nécessaire,
souhaiter la pluie, qui est consciemment et inconsciemment considérée par
beaucoup comme une gêne, mais il faut demander que la terre reçoive l’eau dont
elle a besoin pour sa soif et sa nourriture.
Dans le même champ d’action de l’esprit, si on ne ressent pas d’emblée une
sympathie pour une personne, il faut d’abord essayer un contact pour vérifier
si l’harmonie peut ou ne peut pas s’établir. De même lorsqu’une idée ou un
projet nous sont présentés, il ne faut pas les refuser immédiatement. Il faut
toujours s’accorder un temps de réflexion, un temps de méditation avant de
répondre et bien examiner les deux aspects, le positif et le négatif, mais
toujours en commençant par le premier.
LE TRAVAIL EN ORATOIRE
Principes généraux
Nous avons abordé quelques aspects de l’oratoire dans ce
premier Livret et nous allons maintenant les compléter en vue du travail tout
au long de ce cours.
Installation matérielle
Une pièce consacrée uniquement à ce travail est souhaitable
(2m² sont déjà suffisants), sans être toutefois indispensable.
Un petit autel en bois de préférence : une petite table
ou tout autre support conviendra.
Une chaise ou un fauteuil confortable.
Un miroir permettant de voir la tête et le buste.
Deux bougeoirs.
Un brûle-parfum.
Un nécessaire pour écrire.
La possibilité de régler dans la pièce la lumière
(électrique ou solaire).
Une insonorisation aussi bonne que possible.
Une température confortable.
Une aération suffisante.
Préparation avant l’entrée dans l’oratoire
La purification par l’eau est une bonne chose. Se doucher en
pensant que l’eau purifie son corps. Se vêtir de linge propre. Boire un verre
d’eau (Mens sana in corpore sano).
Règles à appliquer dans l’oratoire
Travail intellectuel :
Etude du cours, répétition d’exercices, notes éventuelles.
Il faut toujours lire en entier l’exercice proposé avant de l’effectuer.
L’autel peut très bien servir de support à l’écriture si vous n’avez pas
d’autre point d’appui à proximité.
L’éclairage sera normal. On peut, à la rigueur, brûler un
peu d’encens.
Travail ésotérique :
Lumière électrique faible ou nulle.
Allumer les deux bougies.
Brûler de l’encens.
S’asseoir confortablement. Prendre la position
hiératique : buste bien vertical, mains à plat sur les cuisses ne se
touchant pas, pieds à plat sur le sol légèrement écartés.
1) La respiration : pendant une minute ou deux,
effectuez la respiration au carré :
a) poumons
vides, aspirez pendant 5 secondes,
b) bloquez
l’aspiration pendant 5 secondes,
c) expirez
pendant 5 secondes,
d) bloquez l’expiration pendant 5 secondes.
Au
commencement ne pas dépasser 4 ou 5 secondes par phase. Cessez de suite si la
moindre douleur ou gêne apparaît.
2) S’efforcer d’être mentalement calme et se
concentrer sur le fait que l’on se met à l’écoute du Moi Supérieur.
3) Entreprendre le travail ou l’exercice choisi et
surtout le noter à la fin de la séance d’oratoire car il ne sera pas possible
de faire tous les exercices en une seule séance.
4) A chaque séance :
a) Avoir
la pensée positive.
b) S’efforcer
de penser par soi-même afin de parvenir à la plus grande liberté de penser en
dehors de tout égrégore.
c) Ecouter
et « s’ouvrir le cœur ».
d) Méditer
le jour voulu sur le cahier des expériences.
e) Pratiquer
un essai sur le vide mental : on ne pense même plus que l’on ne pense pas.
f) Choisir un geste ou une phrase qui signifie que le
travail est terminé. Noter le signe choisi et le conserver pendant un certain
temps.
Exercice proposé :
CONCENTRATION SUR LE DAMIER
Se procurer un jeu de dames ou effectuer soi-même un
quadrillage noir et blanc (10 cases x 10 cases).
Placer le damier devant soi, horizontalement.
Placer les deux bougies allumées de chaque côté.
Fixer son regard sur le damier. Peu à peu, pas nécessairement dès la première
séance, le damier va prendre une teinte uniforme, les carrés disparaissant. Les
carrés blancs sont les symboles de l’énergie active, les noirs, ceux de
l’énergie passive. La couleur uniforme, elle, est le résultat de l’équilibre
des deux. La réussite de cet exercice contribue au rééquilibrage des énergies
en nous.
Effectuer le signe de clôture.
Ce premier Livret aura pu vous sembler abondant et peut-être,
aussi, disparate. Mais il nous a paru nécessaire de donner dès le début un
certain nombre d'informations permettant d’appréhender l’état d’esprit dans
lequel il nous semble bon de travailler avec profit en ésotérisme.
Ora et Labora,
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